Gilles Du Bouchet
Dans le droit fil de nos échanges,et pour insister en particuliers sur les questions liées la composition; c’est un aspect du travail essentiel selon moi dans la mesure où il témoigne de la vieille relation entre Peinture et architecture si on veut ; entre l’image peinte et son support.
Je m’étais plu à noter il y a longtemps le principe d’une triple articulation :
De la peinture à la sculpture ,de la sculpture à l’édifice , de l’édifice au site;
Pour constater que ces relations anciennes n’avaient rien perdu de leur acuité ; à charge pour nous de les réactiver ; c’est à dire d’en faire à nouveau l’expérience.
Pour ma part, tu le sais, je m’attache moins aux objets ( dans un sens figuratif) qu’à leur articulation dans l’espace; et il s’agit donc moins d’un récit, ou d’une image que de ce que j’appelle un « fait d’espace »;
De ces faits d’espace,qu’il s’agisse d’une figure , d’un ciel, ou des traits d’un visage,le dessin effectue un premier relevé;
Tout le travail en aval consiste alors à interpréter (au sens musical)ce que j’aime à comparer à des partitions;lesquelles n’ont rien d’arbitraire ou d’abstrait :
Figure ou paysages ne sont donc que les termes vivants d’un faisceau de relations qui les déborde;
Le travail se déploie donc de la simple note prise sur le vif jusqu’aux toiles de grand format peintes à l’huile en passant par ces fers et leur « empreintes gravées éventuellement,qui sont autant de façons de dire « le bâti » (je préfère ce mot à celui de composition) que révèle chaque rencontre.