Prix et distinctions

2017

Prix Noufflard.

2014

Prix Pierre Cardin de peinture.

2013

Membre artiste de la Casa de Velázquez, Madrid.
Prix Wildenstein.
Second prix de dessin Pierre David-Weill.

Expositions

2019

galerie Mercier, Paris.

2018

'Azul', Guillermina Caicoya art projects, Oviedo.
Fondación Ynglada-Guillot, 'Concurs internacional de dibuix', Barcelone.

2017

Morgan Bancon- Voyages d'Espagne', Musée Goya, Castres.
'Estampa', Galerie Guillermina Caicoya, Madrid.
Prix Noufflard, Espace Thorigny, Paris.

2016

Estampa', Galerie Guillermina Caicoya, Madrid.

2015

Galerie Guillermina Caicoya, Oviedo.

2014

'Itinerancia', Villa Lemot, Clisson.
Estampa, galerie Guillermina Caicoya, Madrid.

2013

Galerie Guillermina Caicoya, Oviedo.
'Itinerancia', artistes de la Casa Velázquez: Monastère de Santa Maria de Veruela; Espace Pierre Cardin Évolution.

2012

Portes ouvertes Casa Velázquez, Madrid.

Morgan Bancon


“Morgan Bancon fait partie de cette jeune génération d’artistes née dans les années 1980 et qui par son apprentissage ainsi que le parcours autorisent à la fois les meilleures espérances et l’immédiate attention. Issu de l’Ecole Nationale Supérieure des Beaux-Arts de Paris, pensionnaire de la Casa de Velázquez à Madrid en 2012-2013, il possède un dessin très sûr qu’il a exercé notamment dans la copie des œuvres de Velázquez, Goya, Ribera, Pieter de Hooch. Jeune peintre qui ne dédaigne pas la lithographie, il a d’ores et déjà pris fait et cause pour un monde très personnel, semble-t-il, situé entre abstraction et figuration. On y décèle assez bien l’estime qu’il porte à son aîné Jean-Baptiste Sécheret et aux magnifiques paysages de ce dernier.

Pourtant nous sommes ailleurs, au sein d’un univers imaginaire et imaginé dont les formes étranges, hiératiques, peuvent être étonnamment colorées, légèrement inquiétantes ou parfaitement sereines. Le spectateur ne sait s’il a affaire à un paysage véritable ou à une nature morte composés dans un coin d’atelier au moyen de tissus, de formes cotonneuses, de petites constructions enfantines qui sont les témoignages des rêves éveillés. Le bleu et les ocres, la terre d’ombre, les orangé, les blancs s’y agencent de très belle manière, en une composition voulue tout autant que pensée.

Mais avec ceci nous ne pouvons qu’admirer la matière du peintre qui, comme le fait Zurbarán, magnifie le volume, le modelé et donne toute la profondeur au sujet. Morgan Bancon nous invite à entrer dans ses tableaux, à cheminer par ses allées, ses plaines d’où surgissent les hauteurs ou les nuages, les arbres qui ne sont que l’idée d’un arbre puisque suggérer suffit à créer l’espace poétique. La démarche de Morgan Bancon, servie par cette technique héritée des grands maîtres, n’a pas d’autre finalité que d’exprimer l’impossible comme Greco le prétendait ou encore tous les possibles que l’instant, le faible souvenir du songe qui nous possédait a laissé sur le bord de notre conscience.

Morgan Bancon nous guide de la sorte vers cet horizon poétique qui délimite ses œuvres. Là-bas dans cette éternité, des heures passent et nous y perdons tout notre temps avec délice puisque le temps finit par s’y abolir en cette magie de la peinture. Le peintre fait notre, ainsi, ce sentiment d’appartenir à ces structures immuables dont on devine qu’elles existaient au commencement de notre monde terrestre. Et il nous laisse demeurer dans ce secret à peine douloureux d’une vie antérieure avec le doux sentiment d’une présence absente, d’une question brûlante : qu’y-a-t-il au-delà de l’Horizon ? ”

Jean-Louis Augé, conservateur en Chef des musées Goya et Jaurès de Castres, extrait du catalogue 'Morgan Bancon- Voyages d'Espagne, 2017